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Sur la Route du Thé et des Chevaux
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17 mai 2009

Petite séquence en terre (in)hospitalière

Attention, on précise bien que cette inhospitalité n'est pas du tout celle des locaux qui sont charmants et accueillants mais bien celle du gouvernement central et de ses sous-fifres, nos amis policiers. Ces derniers sont à leur décharge souvent désolés d'appliquer les ordres qu'on leur impose.

Il est donc 20h00 et nous sommes tranquillement en train de visiter Xinlong quand une jeune fille arrive vers nous toute essoufflée : elle nous cherche depuis un bon moment et nous devons aller séance tenante au poste de police pour diverses questions. Bon, elle parle anglais mais est en civil et elle n'a pas de carte de police. Comme elle nous demande de la suivre au poste (et pas dans un coupe-gorge), on se fait un peu prier pour la forme mais on la suit. Elle rouvre les locaux qui sont fermés à cette heure tardive et enchaîne les photocopies de nos passeports, y compris la couverture pourtant commune à l'ensemble des passeports français (!) Arrive la question de notre hébergement. Comme d'habitude, on a choisi un hôtel pas trop cher en périphérie, et pas l'hôtel de luxe du centre-ville. Évidemment elle veut qu'on aille dans cet hôtel, qui est "le seul assez sur pour les étrangers". D'ailleurs c'est un hôtel "authorized for foreigners", concept qui date de l'ouverture progressive de la reg ion aux touristes étrangers dans les années 90. On réussit à négocier un délai (il est 21h quand même !) et rdv est pris pour le lendemain pour le changement d'hôtel. En effet, on veut qu'ils soient là pour qu'on ait le même prix que notre hébergement actuel.

Le lendemain, avant le rdv, on décide de se faire une session Internet pour vous faire de jolis messages blog entre autres. Et là, on nous interdit purement et simplement l'accès, sous prétexte que l'on est étranger. On se sent un peu pris dans un délit de sale gueule. Dans les clients du cyber, il y a justement un flic (ils sont partout). On le prend à partie et après maintes explications on a gain de cause : on peut accéder à Internet pour 2 heures et uniquement pour regarder nos mails. Mais il faut passer par la case "je montre mon passeport" puis la case "je remplis un questionnaire compliqué qui me saoule" et là on tire les dés et on arrive à "passez moi vos passeports que je fasse des copies en 3 exemplaires". On gagne la partie et on s'installe devant l'écran. Se passe un bon quart d'heure avant qu'on soit de nouveau déranger par 2 autres flics en uniformes qui utilisent un traducteur du net pour nous demander quel est notre hébergement. Comme on ne réussit pas a leur expliquer, on finit par leur donner le numéro de téléphone que la fliquette de la veille au soir nous avait laisse en cas de danger. Ils l'appellent et semblent se comprendre entre eux. Une petite demie-heure tranquille pour nous. Et c'est là que débarque la fameuse fliquette de la veille au soir. Elle vient de flasher que si on est en Chine depuis le premier février, ça fait plus de 3 mois et que donc ce n'est pas normal. On lui explique calmement que 180 jours (la validité de nos visas), ça fait un peu plus que 3 mois, ça fait même 6 mois bor### de mer## ! Mais rien à faire, il faut repasser au poste pour valider tout ça sur l'ordinateur... Bien sur l'ordinateur ne nous connaît pas (?) mais après 30 min et 2 coups de fil tout rentre dans l'ordre finalement. Et même plus, comme on promet de partir de la ville le lendemain, ils sont tellement soulagés qu'ils nous laissent une nuit de plus dans notre hôtel "interdit".

Par contre, ils ont bien pris note de la suite officielle de notre voyage : "on part en bus vers l'est" qui est assez différente de la réalité : "on part à pied vers l'ouest". On verra bien s'ils se parlent entre eux quand on rencontrera leurs collègues dans d'autres villes...

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